La pluie, notre pire ennemie ?
En tant que cycliste urbain, l’ennemi numéro 1 souvent désigné est la pluie ! C’est même cité comme premier frein à une pratique quotidienne…
Mais est-ce une réalité ou une idée reçue ?
Car tous les urbains le savent, les jours de pluie sont le pire cauchemar des automobilistes coincés dans les bouchons. Paradoxalement, la pratique du vélo dans ces conditions sera celle qui vous permettra le plus grand gain de temps…
Comment pouvons-nous transformer ce paramètre totalement incontrôlable en force ? Trucs et astuces, conduite adaptée, équipements spécialisés, on passe en revue la boite à outil anti-pluie !
Le paradoxe de Grenoble
Surprise ! Ce sont 3 villes de la région Auvergne-Rhône-Alpes (et pas de la Bretagne 😊) qui trônent en tête du classement de la pluviométrie.
Ainsi, Grenoble est la ville la plus pluvieuse de France avec 9 jours de pluie par mois et 5.5 mm de précipitations par jour, suivie par Annecy et Lyon.
Quand on croise ce classement avec le top 10 des villes les plus cyclables (réseaux cyclables qualitatifs, services au vélo etc… Baromêtre FUB 2021), le doute surgit…
- Grenoble (38)
- Strasbourg (67)
- Rennes (35)
- Annecy (74)
- Nantes (44)
- Lyon (69)
- Tours (37)
- Le Havre (76)
- Angers (49)
- Bordeaux (33)
Est-ce que la pluie serait vraiment l’ennemi n° 1 du cycliste urbain ?
Les Grenoblois auraient-ils trouvé la recette miracle !?
Trucs et astuces anti-pluie
D’abord, relativisons ! S’il pleut 9 jours par mois à Grenoble, c’est qu’il ne pleut pas les 21 (voire 22) autres jours du mois 😊.
Et il pleut rarement 8h d’affilée à grosses gouttes…
- Donc la première astuce, c’est d’être flexible si c’est possible bien sûr. C’est-à-dire de décaler de 30min son trajet pour éviter les grosses averses. La plupart des applis météos sont capables de prévoir la pluviométrie dans l’heure qui vient donc on se renseigne et on s’adapte.
- Néanmoins, pas toujours possible de décaler, et parfois l’averse surprend. Donc pour être paré.e à toute éventualité, on dédie de façon permanente une sacoche aux vêtements de pluie « au cas où »…
- On peut également prendre une tenue de rechange, notamment les chaussures qui sont souvent les plus exposées et les moins protégées. On peut partir en bottines de pluie et changer pour nos sneakers ou nos sandales une fois arrivé.e.s à destination.
Une conduite de circonstance
Comme en voiture, par temps de pluie on adapte sa conduite :
- On roule plus doucement et on anticipe pour éviter toute les grandes traitresses de la route mouillée : les plaques métalliques, les zones peintes des passages piétons, les flaques d’eau qui cachent des nids de poule ou les feuilles d’automne en décomposition avancée.
- On freine par petits coups, surtout pas de grand coup de frein qui entrainerait un dérapage non contrôlé. Et on freine avant le virage et avant la descente.
- Sachez également qu’il existe également des pneus plus adhérents (« all seasons ») qui vous assureront une meilleure tenue de route sous la pluie.
- Enfin, par temps de pluie la visibilité est en général moins bonne, donc n’hésitez donc pas à allumer vos loupiotes, et enfiler votre gilet réfléchissant pour garantir une meilleure visibilité donc sécurité.
Equipé.e.s des pieds à la tête
Autant le dire tout de suite, difficile d’être glamour sur un vélo par temps de pluie…
- Cape de pluie : attention, elle nécessite un petit peu d’entraînement et de préparation pour la mise en place (comment s’attache la capuche, dessus ou dessous le casque etc). Certains modèles proposent des élastiques qui se fixent aux jambes afin d’éviter l’effet Batman. On adore les jolies capes colorées comme celles du temps des grenouilles par exemple (photo ci contre)
- Pantalon de pluie : c’est la base pour le vélotafeur du quotidien. Il en existe avec guêtres ou protège chaussures pour éviter les éclaboussures et les rigoles qui mouillent les chaussettes. De même, n’hésitez pas à vous entraîner à l’enfiler avec différentes tenues pour être opérationnel.le le jour J. C’est souvent assez compliqué à mettre et à enlever…
- Pour nous, Mesdames, je recommande la jupe de vélo. La mise en place est beaucoup plus simple et rapide, et elle protège jusqu’en bas des jambes avec plus d’élégance que le pantalon.
- Pour les mains, les manchons sont en général imperméables et donc très efficaces.
- Pour la tête et le visage, le casque à visière sera votre meilleur allié.
- Et pour protéger votre selle, ou vos sacoches même si elles sont déjà imperméabilisées, vous pouvez opter pour des protèges selles ou des protèges sacoches.
Une fois que vous avez pris goût au vélotaf ou à vos déplacements urbains à vélo, difficile de faire marche arrière par temps de pluie, dans des conditions de circulation souvent vite infernales. En appliquant ces simples conseils et en vous équipant, vous serez à la hauteur des Grenoblois 
Donc en conclusion : Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des mauvais équipements.
* classement a été effectué par Holidu selon les données du World Weather Online décembre 2022
** classement du baromètre des villes cyclables FUB 2021
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